Français
Très honorable famille du Bas-Vivarais, ayant beaucoup souffert, pendant la révolution, pour la défense de la religion et du Roi, représentée au château de Berrias. Dès 1487, noble Bastide est qualifié seigneur de Malbosc, habitant le Raschat, commune de Prévanchères. Les guerres de religion et la révolution ayant détruit les archives de cette maison, il serait difficile d'en donner la filiation, depuis 1487. Nous nous contenterons de dire, qu'en 1791, Louis Bastide de Malbosc, seigneur de Malbosc et coseigneur de Berrias, avecles chevaliers de Malte, alors possesseurs de la commanderie de Jalès, fut l'organisateur des deux premiers camps de Jalès. Sous prétexte de porparlers, on lui tendit un piège en lui donnant rendez-vous à Jelès, occupé par l'armée révolutionnaire. Il fut arrêté, enfermé au Pont-Saint-Esprit, étranglé et jeté dans le Rhône. Son nom fut mis sur la liste des émigrés, afin de s'emparer de ses biens. Son frère, l'abbé de Malbosc, prieur de Saint-Bausile, fut fusillé sans jugement. Madame de Malbosc, réfugiée dans une grotte de Païolive, avec ses enfants, fut arrêtée et conduite à Paris, où elle arriva, hereusement, le lendemain du 9 thermidor. De retour à Berrias, elle trouva sa famille toute dispersée. Un de ses fils, engangé dans les troupes vendéennes, y trouva la mort. Un autre fils, pris par la conscription, suivit les armées de Bonaparte et mourut, en Italie. Le grand-père de Monsieur J. de Malbosc, auquel nous devons ces intéressantes notes, avait alors quatorze ans. De braves paysans le sauvèrent, en le nourissant dans une grotte de Païolive. Il fut élevé, à Tournon, par son parent, Adhémar de Monteil, passa ses examens d'officier et servit, pendant quelque temps, à Toulon, donna sa démission, revint, à Berrias, et épousa, en 1810, Anne-Julie Labondes de la Figère. Il se livra alors à l'étude de la géologie,