Français
Cette maison est du nombre de celles qu'on peut appeler indigènes, parce qu'elles ne se sont jamais éloignées des lieux où elles ent formé leurs premiers établissements; elle a la rare avantage que plus on remonte vers sa source, plus on découvre elle d'éclat et de marque de grandeur; on s'accorde universellement à la faire descendre de la famille du saint hermite Asterius, que l'abbaye de Saint-Astier reconnaît pour fondateur, lequel mourut vers le milieu du VIIème siècle . Il était le plus jeune des enfants du seigneur de Puydepont (ancien chateau, paroisse de Neuvie, sur la rive droite de l'Isle - Périgord). On compte jusqu'à vingt-deux seigneurs de nom de Saint-Astier qui ont été décorés de la chevalerie, depuis le milieu du XIIème siècle jusqu'à l'an 1400. Jacques Saint-Astier, seigneur des Bories, d'Antonne, de Sarliac, de Savignac, etc., chevalier de l'Ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de sa chambre, capitaine de 50 hommes d'armes et 50 lances de ses ordonnances, eut le gouvernement et la garde de la ville de Pèrigueux, le 18 mai 1569; Geoffroy de Saint-Astier, chevalier, seigneur du Lieu-Dieu, de Ligne, etc., cousin issu de germain du précédent, fut aussi chevalier de l'Ordre du Roi, capitaine de 50 hommes de ses ordonnances et lieutenant-général pour le roi au gouvernement de Verdun; vers la fin du XVIIème siècle, Henry, chevalier, seigneur des Borries, etc., également gentilhomme de sa chambre, était qualifié haut et puissant seigneur et baron, et que son fils Jean-Jacques était marquis des Bories, titre qui a successivent été porté depuis - c'est-à-dire depuis deux siècles - dans la branche de ce nom, laquelle est représentée aujourd'hui par Antoine-Astier-Albéric de Saint-Astier, marquis des Bories, né le 19 novembre 1811. Cette famille ne s'est pas seulement distinguée dans la carrière des armes; elle a fourni à