Français
Cette famille a reçu, par deux fois, dans la personne de Richard, écuyer, seigneur de la maison noble du Caillau, clerc ordinaire de la ville de Bordeaux, des lettres de noblesse du roi Henri III: 1° en février 1577; 2° en 1589; mais l'auteur du nobiliaire de Guienne et de Gascogne fait observer que ces lettres de noblesse, données par le souverain protecteur de la Ligue à des sujets en possession de la nobilité, — à des époques plus rapprochées de nous, on peut en citer de nombreux exemples — n'étaient en réalité qu'une haute marque de faveur qui avait pour but de les lier plus intimement à la cause royale; c'était là, plutôt, des lettres de confirmation que des lettres d'anoblissement. Ou est porté à penser de même, quand on voit qu'en 1380, le premier sujet qui commence la filiation généalogique de sa famille, Jacques, qualifié écuyer, seigneur de la Font, est porté sur un rôle d'écuyers. Deux branches, dit Saint-Allais, issues de Bernard, seigneur haut justicier et baron de Parempuyre et de Longueville, seigneur de Carriet et autres places, président à mortier au parlement de Bordeaux, comptent représentants en Guienne. Cette famille se rattache au Périgord par diverses alliances, notamment depuis d'années, par le mariage de deux demoiselles de Pichon avec Messieurs Alexandre Grand de Luxolière, baron de Bellussière, et Louis, comte de Chaunac-Lanzac. Elle a été maintenue dans sa noblesse par ordonnance des intendants de Bordeaux, en date du 25 janvier 1698, et, en 1789, plusieurs de ses membres ont figuré parmi les votants pour les députés de l'Ordre de la Noblesse aux États-Généraux.