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La généalogie de cette famille, dressée sur titres authentiques, par Nadaud (Nobiliaire du Limousin), commence à noble Collin, maître de forge de Jaumelières (commune de Javerlhac), qui, par son testament du 9 août 1505, demanda à être enterré dans l'église de Javerlhac. Dans une intéressante notice sur les forges, en Périgord et en Limousin, le baron J. de Verneilh-Puyraseau nous fait connaître plusieurs maitres des forges, lesquelsajoutaient à leur désignation les qualifications d'écuyers et autres titres nobiliaires, donnaient des officiers à l'armée et contractaient de nobles alliances. Il en a été ainsi dans cette famille; à partir du premier degré de filiation jusqu'au neuvième (1724), qui termine la généalogie de Nadaud, tous les sujets sont qualifiés écuyers et maîtres de forges. C'est donc avec raison que M. de Verneilh nous dit qu'en se livrant à l'industrie métallurgique, on ne faisait point acte de dérogeance et pour en donner une preuve, voici ce qui m'a été raconté par un très véridique témoin du fait: " J'ai vu, dit-il, dans ma jeunesse, un noble vieillard il était né dans le dernier siècle qui conduisait, lui-même, à sa forge, non loin d'Excideuil, une mule chargée de minerais, mais il avait l'épée au côté pour constater qu'il n'avait rien perdu de sa qualité." De même qu'autrefois la verrerie faisait des gentilshommes verriers; de même, ajoute notre spirituel et savant archéologue, l'exploitation des fers créait des gentilshommes forgerons; et à l'appui de cette thèse, il cite un grand nombre de familles qui devaient à cette industrie leur richesse et leur noblesse. Un arrêt du parlement de Bordeaux, du 31 janvier 1631, vient fortifier cette opinion, en déclarant noble, et noble d'extraction, l'un des membres de cette famille et en ordonnant qu'il sera rayé des rôles de la taille; plus tard, on voit, en effet, le