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Dans un procès relatif à la seigneurie de Jumilhac, indivise entre Aynet de Laroche-Aymond et Loys de Crevant, on voit, le 1er octobre 1579, Me Moyrand figurer en qualité de mandataire de ce dernier. Depuis cette époque la famille Moyrand, pendant plus de 300 ans, n'a cessé d'occuper en Périgord des emplois honorables, soit dans la médecine, soit dans le barreau. Antoine Moyrand, notaire royal à Corgnac, qui se maria en 1717 au bourg de Limeyrat, avec demoiselle Guillaumette Martin de la Verdonie, est qualifié de sieur de la Vergue (registres paroissiaux de Limeyrat). Monsieur Me Pierre Moyrand, docteur en médecine, rendit hommage comme procureur du marquis de Rastignac, à M. de Talleyrand-Périgord, dans la ville d'Excideuil, en 1774, pour l'enclave de Corgnac. Ce fut à ce dernier ou à son fils que le marquis de Rastignac donna un cachet en argent gravé à ses armes; don précieux pour les descendants de la famille, que M. F. Villepelet, archiviste de la Dordogne, conserve comme objet archéologique, mais plus encore comme un souvenir gracieux fait à la famille de sa femme, née Moyrand. Depuis 1771, François Moyrand est inscrit comme avocat au présidial de Périgueux; en 1792, il fut enfermé comme suspest à la République. On trouve dans les registres de la mairie un permis de visiter dans sa prison qui fut accordé à la citoyenne Moyrand, sa femme. Il allait être relàché bientôt à la condition qu'il serait accusateur public; mais il se refusa à accomplir cette mission qui allait à l'encontre de ses opinions royalistes et de celles de son frère Etienne, garde du corps du comte d'Artois, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, et émigré. Ledit Etienne, né a Corgnac le 14 mai 1752, fut reçu le 1er septembre 1777 dans la compagnie d'Alsace, où il